RDC – M23/RWANDA : La Résistance populaire exige la démission de Félix TSHISEKEDI ( Interview SABC NEWS)

L’Angola a annoncé, le 11 Mars 2024, son intention de faciliter des négociations directes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et les terroristes rwandais du M23. Cette initiative fait suite à une rencontre entre le président angolais João Lourenço et son homologue congolais Félix Tshisekedi, ainsi qu’à une déclaration de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), qui prévoit un sommet extraordinaire pour aborder la situation sécuritaire à l’est du Congo.
Une initiative contestée et rejetée.
Dans une interview accordée à Vues d’Afrique, Emery Damien Kalwira, président de la Coalition Populaire, a vivement critiqué cette initiative et dénoncé ce qu’il qualifie de « haute trahison » de la part du président Félix Tshisekedi. Selon lui, ce dernier, après avoir fermement refusé toute négociation avec le mouvement terroriste du M23, a finalement changé de position, ce qui prouverait une connivence avec les forces d’occupation rwandaises.
Monsieur Kalwira rappelle que le président congolais a, depuis juin 2022, ordonné un cessez-le-feu ininterrompu permettant ainsi aux aux terroristes rwandais de s’implanter dans certaines régions stratégiques de le RDC.
Le président de la Coalition populaire souligne également que des mandats d’arrêt et des condamnations fantaisistes avaient été prononcés contre des Congolais accusés de collaboration avec l’occupation terroriste rwandaise à l’est du pays.
Face à ce revirement, la Coalition populaire et une large opinion publique congolaise concluent que Félix Tshisekedi a perdu toute légitimité et appelle à sa démission immédiate pour haute trahison.
Un refus catégorique du dialogue
Selon M. Kalwira, la situation actuelle en RDC ne permet pas d’envisager des pourparlers avec les terroristes du M23 responsables des crimes des sang à grande échelle contre des populations civiles. Le leader de la Coalition populaire soutient que le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises du territoire congolais est une exigence non négociable en vertu des dispositions intangibles de la charte de l’ONU et de l’Union africaine. De ce fait, tout dialogue serait une forme de légitimation de l’occupation criminelle et terroriste étrangère.
La Coalition populaire préconise l’accentuation de la résistance populaire contre ce qu’il qualifie d’« invasion et d’occupation terroriste rwandaise en République démocratique du Congo».
La Coalition populaire accuse les présidents rwandais Paul Kagame et Félix Tshisekedi de manipuler la situation pour leurs propres intérêts politiques et économiques.
Le Kivu et ses populations ne sont pas une pâte résignée à pétrir indéfiniment par des boulangers impénitents, Paul KAGAME et Félix TSHISEKEDI » prévient monsieur Emery Damien KALWIRA qui accuse Félix TSHISEKEDI de n’avoir aucun respect pour les congolais.
Opposition à un accord avec les États-Unis
Interrogé sur un éventuel accord entre la RDC et l’administration américaine visant à échanger un accès aux ressources naturelles congolaises contre un soutien militaire au régime TSHISEKEDI, M. Kalwira rejette catégoriquement cette idée. Il y voit une nouvelle tentative prédatrice du président Tshisekedi de brader les richesses du pays pour assurer son maintien au pouvoir.
Selon lui, un partenariat avec les États-Unis est envisageable, mais pas sous la présidence actuelle, qu’il accuse d’avoir échoué à protéger la souveraineté congolaise. Il critique l’absence d’une politique claire en matière de défense et reproche à Tshisekedi d’avoir laissé le pays dans une situation de faiblesse, incapable de négocier sur un pied d’égalité avec des puissances étrangères.
Un appel à la mobilisation générale
En conclusion, Emery Damien Kalwira exhorte les Congolais, y compris les forces armées et la population civile, à se mobiliser pour défendre la souveraineté nationale. Il affirme que la seule solution viable est d’accentuer la résistance contre l’occupation terroriste rwandaise et contre tous les congolais complices de l’ennemi, plutôt que d’engager des discussions qui, selon lui, ne feraient que renforcer l’ennemi.
Enfin, il insiste sur la nécessité d’un changement de leadership en RDC, affirmant que Tshisekedi ne peut plus être le garant de l’unité nationale. Pour Kalwira, seule l’arrivée d’un pouvoir plus patriotique et responsable permettra de restaurer la paix et la stabilité à l’est du pays.
La Rédaction